Le ministère de la santé et les pharmaciens parviennent à un accord

Réunion: Le ministère de la santé et de la protection sociale et les représentants des pharmaciens ont signé, samedi à Rabat, un accord autour de plusieurs revendications prioritaires. Il a été convenu d’associer la profession à tous les projets en cours d’opérationnalisation relatifs au secteur.

Après une grève nationale très suivie des pharmaciens qui s’est tenue le jeudi 13 avril, les centrales syndicales du secteur se sont réunis, samedi 15 avril, à Rabat avec le ministère de la santé et de la protection sociale. Cette rencontre présidée par Hicham Rahil, chef du cabinet du ministre en présence de directeurs centraux du ministère, s’est soldée par la signature d’un accord entre le ministère et les syndicats nationaux (Fédération nationale des syndicats des pharmaciens du Maroc, Confédération des syndicats des pharmaciens au Maroc, Union nationale des pharmaciens du Maroc et Syndicat national des pharmaciens du Maroc).

En vertu de cet accord, le ministère a fait part de sa disponibilité à examiner la mise en œuvre du projet de loi n° 98-18 relatif à l’Ordre des pharmaciens. Il a été convenu d’associer la profession de pharmacien à tous les projets en cours d’opérationnalisation relatifs au secteur de la pharmacie. Le ministère s’est engagé à veiller au suivi des différents intervenants dans le secteur de la santé en vue de se conformer au circuit pharmaceutique dans le plein respect des dispositions de la loi 17-04.

L’accord stipule également la nécessité d’élaborer dans les plus brefs délais une loi-cadre relative aux compléments alimentaires et de définir un cadre légal pour la fixation des prix des dispositifs médicaux tout en respectant le circuit légal de distribution des dispositifs médicaux stériles, en plus de contrôler le circuit légal des médicaments vétérinaires et d’étudier la possibilité de mettre en œuvre le droit de substitution des médicaments.

Par ailleurs, les deux parties ont également convenu de revoir le modèle économique des pharmacies en menant des études en vue d’institutionnaliser de nouvelles missions pour les pharmacies nationales à l’instar de ce qui est en vigueur dans les pays développés, dans le cadre de l’adoption de nouvelles rémunérations pour les services de santé rendus en appui aux établissements hospitaliers.

Les représentants des centrales syndicales ont exprimé leur volonté d’œuvrer aux côtés du ministère de la santé et de la protection sociale à la mise en œuvre du chantier de la protection sociale, de présenter des propositions pour préserver la pérennité des caisses d’assurance et favoriser l’accès des citoyens aux médicaments. Ils ont également fait part de leur détermination à programmer d’autres réunions pour promouvoir le secteur et d’améliorer l’activité pharmaceutique dans le respect des lois en vigueur. Rappelons que les principales raisons des protestations des pharmaciens portent sur la situation précaire d’un grand nombre d’officines qui ont du mal à s’en sortir.

Sur les 12.000 pharmacies que compte le pays, près de 3.500 sont au bord de la faillite. Signalons également que le Maroc s’est engagé, depuis plusieurs années, dans une politique de révision des prix des médicaments et ce, conformément au décret 2-13-852. La révision des prix des médicaments et l’absence d’une compensation de l’Etat ont eu pour conséquence une baisse des revenus des pharmaciens. Les professionnels déplorent également le manque de dialogue avec le gouvernement pour activer la réforme du secteur.

Source : aujourd’hui.ma

admin

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