Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
A leurs assemblées annuelles prévues en octobre à Marrakech
Evénement : ça se prépare à fond pour les prochaines assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du FMI (Fonds monétaire international) prévues du 13 au 16 octobre à Marrakech. Les contours en sont révélés jeudi à Rabat lors d’un atelier marqué par la participation du ministère marocain de l’économie et des finances.
« Nos équipes
sont mobilisées. Il y a même un comité national présidé par le chef de
gouvernement ». Ainsi présente le directeur des affaires administratives
et générales au ministère, Mohamed El Kharmoudi, cet événement en
prélude à son organisation prochainement. L’orateur annonce également
d’autres intervenants à cette manifestation et sa préparation comme le
gouverneur de Bank Al-Maghrib et le wali de la région de Marrakech-Safi.
Et ce n’est pas tout ! Le département ministériel veut réussir ces
assemblées. «Notre objectif c’est le succès de cet événement destiné à
trouver un cadre pour les principales réformes», précise le représentant
du ministère qui veut en faire une « success-story marocaine ». Au-delà
de ces préparatifs, ces rencontres de haut niveau envisagent de
s’attaquer à un sujet crucial.
Un phénomène social de taille
Il
s’agit, d’après David Theis, porte-parole de la Banque mondiale, de «
la pauvreté extrême». Dans ce sens, il s’exprime sur le traitement de
cette problématique dans une telle manifestation en tant que première.
A ce propos, l’intervenant précise à ALM : «La pauvreté extrême est un
défi principal ». Entre-temps, il ressort des exemples de régions qui en
souffrent en Afrique et en Asie. Pour lui, il s’agit aussi « d’aider
les pays à faire face à ces défis dont la pauvreté ». A cet égard, il
cite l’aide à l’accès à l’énergie et à l’agriculture. « 40% des récoltes
peuvent être avariées faute d’infrastructures routières »,
explicite-t-il en illustrant aussi par le cas d’hôpitaux qui ne
disposent pas de réfrigération pour les médicaments et de scolarité
d’enfants sans besoin de recourir aux bougies pour étudier. «Notre
objectif était de réduire la pauvreté au niveau 0 en 2030. Mais il n’est
pas encore réalisable à cet horizon », ajoute-t-il. De plus, il y sera
question de « changement climatique et de guerre ». Mieux encore, il
révèle la participation de « la société civile » dans cet événement
constituant une «plateforme de dialogue».
Du côté du FMI, représenté lors de cette rencontre avec les médias par
Pierre Mejlak, chef des relations avec les médias dans le Fonds, il sera
question de s’occuper « des accréditations, qui démarreront dès demain,
vendredi, à ces assemblées prévues de rassembler 15.000 participants,
voire plus ». De quoi avoir des retombées sur « le tourisme, voire la
culture ».
Changement climatique, sécurité alimentaire…
Outre la pauvreté, les assemblées aborderont des «réformes destinées à la création d’emplois». «Nous soutenons les pays à faibles revenus. A la Banque mondiale, nous développons aussi des connaissances», enchaîne M. Theis qui annonce les questions de « changement climatique, sécurité alimentaire, éducation et dette dont beaucoup de pays souffrent».
De son côté, Alex Segura-Ubiergo, conseiller au FMI, révèle les missions du Fonds qui s’intéresse aussi au «développement de capacités». D’après lui, il est question aussi de «maintenir les stabilités macro-économiques». «Ce sont toujours les pauvres qui en souffrent le plus», poursuit-il.
De quoi abonder dans le sens de la pauvreté extrême, objet des prochaines assemblées. «Nous travaillons aussi sur les dépenses sociales, la croissance et les investissements pour créer des emplois », précise-t-il en rappelant voir les priorités de chaque pays. Dans ce sens, le porte-parole de la Banque mondiale, qui offre une assistance en matière des protections socio-économiques face à des chocs externes, explique : «Il y a un équilibre à avoir entre les mesures prises et les répercussions socio-économiques sur les citoyens».