Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
Reportage : Après une série d’attaques à la frontière avec le Burkina Faso, entre 2020 et 2021, la Côte d’Ivoire tente d’enrayer la menace des groupes islamistes armés en réorganisant son système sécuritaire et en multipliant les programmes sociaux.
Les touristes sont partis, et rien n’indique qu’ils reviendront de sitôt. A la suite des restrictions liées à la pandémie de Covid-19 et de deux attaques menées dans le village par des groupes islamistes, en juin 2020 et en mars 2021, le Kafolo Safari Lodge, complexe hôtelier bâti dans le nord de la Côte d’Ivoire, à moins de 2 kilomètres de la frontière avec le Burkina Faso, a dû fermer ses portes.
Nostalgiques, Barthélémy Palé, le gardien, et Raynald Gilon, l’ancien gérant, se rappellent l’époque où ce site de 4 hectares aux bungalows bordés d’eucalyptus, de bougainvilliers et de flamboyants accueillait, à la haute saison, entre 5 000 et 6 000 vacanciers venus observer la faune sauvage du parc national de la Comoé. « C’est triste de voir cet endroit abandonné. Je n’y viens plus que pour surveiller les quelques animaux qui restent : des singes, un cobe de Buffon [une antilope], des poules, des moutons et un paon. Les crocodiles, biches, gazelles et chacals ont été transférés près d’Abidjan, dans les autres lodges du groupe, après les attaques »,se désole le gardien, employé du lieu depuis 2008.
Un élu local a montré des velléités de racheter le site, mais son hésitation se comprend aisément. « Les djihadistes sont là, juste derrière la frontière. Ils n’ont qu’à traverser la rivière. Pour l’instant, ça va, mais on n’est pas à l’abri des surprises », se méfie M. Gilon, Belge de 76 ans, dont cinquante-neuf passés sur le continent africain.
Un des meilleurs alliés de la France
Eviter les mauvaises surprises, telle est la feuille de route confiée aux forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, déployées dans la « zone opérationnelle nord » – un front de 630 kilomètres aux frontières du Burkina Faso et du Mali, deux pays où les « groupes armés terroristes », selon la dénomination officielle, étendent leur emprise.
Nostalgiques, Barthélémy Palé, le gardien, et Raynald Gilon, l’ancien gérant, se rappellent l’époque où ce site de 4 hectares aux bungalows bordés d’eucalyptus, de bougainvilliers et de flamboyants accueillait, à la haute saison, entre 5 000 et 6 000 vacanciers venus observer la faune sauvage du parc national de la Comoé. « C’est triste de voir cet endroit abandonné. Je n’y viens plus que pour surveiller les quelques animaux qui restent : des singes, un cobe de Buffon [une antilope], des poules, des moutons et un paon. Les crocodiles, biches, gazelles et chacals ont été transférés près d’Abidjan, dans les autres lodges du groupe, après les attaques »,se désole le gardien, employé du lieu depuis 2008.
Un élu local a montré des velléités de racheter le site, mais son hésitation se comprend aisément. « Les djihadistes sont là, juste derrière la frontière. Ils n’ont qu’à traverser la rivière. Pour l’instant, ça va, mais on n’est pas à l’abri des surprises », se méfie M. Gilon, Belge de 76 ans, dont cinquante-neuf passés sur le continent africain.
Un des meilleurs alliés de la France
Eviter les mauvaises surprises, telle est la feuille de route confiée aux forces de défense et de sécurité de Côte d’Ivoire, déployées dans la « zone opérationnelle nord » – un front de 630 kilomètres aux frontières du Burkina Faso et du Mali, deux pays où les « groupes armés terroristes », selon la dénomination officielle, étendent leur emprise.