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L’inquiétude des cultivateurs de coton dans la région de Kédougou, au sud-est du pays. Les champs ont été infectés par un nouveau parasite : un insecte de type « jasside », qualifié de « piqueur-suceur ». Selon les professionnels du secteur, près de deux tiers de la production estimée pour cette campagne serait perdue.
Cela ressemble à une petite sauterelle, de couleur verte, visible à l’œil nu, explique un cultivateur. L’insecte pique la feuille de coton, « qui se recroqueville ». Le secteur est habitué aux parasites, mais celui-ci est inédit affirme Hamidou Diao, de la Fédération nationale des producteurs de coton (FNPC)
« Fin juillet, nous avons commencé à constater les attaques. Nous n’avons pas actuellement de produit insecticide qui peut l’arrêter. Ce qui fait qu’il a pris de court tout le monde. On pensait faire 27 000 tonnes, on risque de se retrouver à 10 000. Il a tout bousillé. »
C’est un coup dur pour la filière, après quatre années de hausse de la production de coton. Le parasite affecte également d’autres pays de la région : Côte d’Ivoire, Mali ou encore Burkina Faso souligne Papa Fata Ndiaye, directeur général de la compagnie cotonnière Sodefitex, la Société de développement et des fibres textiles.
« C’est au total les 20 500 hectares pour le Sénégal qui sont impactés. Aucune superficie n’est épargnée. La lutte est d’abord nationale en rapport avec l’Isra qui est l’Institut de recherche au Sénégal. Nous sommes également en train de travailler avec les autres pays producteurs. Nous espérons que dans la perspective de la campagne prochaine, nous trouverons une solution pour maîtriser ce parasite. »
Dans l’immédiat, les producteurs demandent aux autorités une aide pour rembourser leurs crédits de campagne. En visite de terrain dans la région de Kédougou lundi, le nouveau ministre de l’Agriculture Aly Ngouille Ndiaye a promis le soutien de l’Etat.
Source : RFI