• 30 octobre 2024

Santé : attention aux “super bactéries” lorsque vous revenez de l’étranger

Selon une nouvelle étude publiée lundi 7 juin, les voyages à l’étranger présenteraient un risque inattendu. Les touristes reviendraient régulièrement avec des “super bactéries” résistantes aux antibiotiques.

Après un peu plus d’une année marquée par les mesures de restrictions liées à la pandémie de Covid-19, nombreux sont ceux qui projettent de profiter de la réouverture progressive des frontières pour s’offrir une petite escapade estivale à l’étranger. Mais attention : ce n’est pas parce que vous avez déjà reçu vos deux doses de vaccin que ce genre de voyage est sans risque.

C’est ce que tend à montrer une nouvelle étude publiée lundi 7 juin dans la revue Genome Medicine, selon laquelle les touristes pourraient revenir de certaines régions du monde avec des “super-bactéries” devenues résistantes aux médicaments.

Les voyages internationaux à risque ?

C’est en analysant les selles de 190 voyageurs néerlandais avant et après qu’ils aient visité certaines régions d’Afrique ou d’Asie que le groupe de chercheurs américains et néerlandais est arrivé à cette conclusion concernant les effets de voyages internationaux sur les bactéries situées dans nos estomacs.

Ces analyses ont montré une “quantité importante” de gènes résistants aux antimicrobiens. Des gènes qui rendent notamment inefficaces les traitements reposant sur les antibiotiques les plus communément utilisés. De plus, un tiers des participants s’étant rendus en Asie du Sud-Est présentaient un gène résistant à un antibiotique dit de “dernier recours”, pour traiter des infections comme la pneumonie ou la méningite.

Un développement naturel sur plusieurs millénaires

“Ces résultats montrent clairement que les voyages internationaux risquent de diffuser des résistances aux antimicrobiens dans le monde”, déplore Alaric D’Souza, chercheur à l’université de médecine Washington à Saint-Louis et co-auteur de ces travaux.

Un chiffre pour mettre les choses en perspective : sans l’influence des flux de populations, les résistances évoquées un peu plus haut se développent naturellement… sur plusieurs millénaires. L’accélération du processus est aussi notablement due à l’utilisation accrue d’antibiotiques par les humains.

“Il est vital que nous nous attaquions à la résistance antimicrobienne dans les pays à faibles revenus, avec des taux de résistance élevés et des budgets publics consacrés à la santé bas”, déclare Alaric D’Souza, dont l’étude alerte sur le fait que cette tendance menace pas moins de 70 ans de progrès dans les traitements des maladies infectieuses.

“Cette approche internationale n’aidera pas seulement les pays en question, mais elle pourra aussi bénéficier aux autres en réduisant la diffusion internationale de gènes résistants”, conclut-il.

Source : maxisciences.com

admin

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