Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
Très attendu, le Sommet Russie-Afrique, qui s’est déroulé à Saint-Petersbourg, du 27 au 29 juillet 2023, sans être un franc succès, amorce un nouveau chapitre dans un nouvel ordre mondial.
Avec 17 chefs d’Etat africains présents, sans le polisario, refusé catégoriquement par Vladimir Poutine, malgré les pressions sud-africaines et algériennes, cette deuxième édition promet des réajustements et des changements qui attendent d’être concrétisés sur le terrain des réalités, à commencer par la sécurité alimentaire, un des sujets phares de ce sommet. Dans ce sens, le président russe a affirmé : «Notre pays peut remplacer les céréales ukrainiennes sur le plan commercial mais aussi sur celui (des livraisons humanitaires) à titre gracieux», en précisant que la Russie était un producteur «solide et responsable». Une promesse qui pèse lourd pour les États africains qui veulent plus de garanties à ce sujet, comme c’est le cas de l’Egypte pour laquelle une pénurie de pain équivaut à une révolution sociale.
Dans le même ordre d’engagements, Vladimir Poutine a insisté sur l’urgence «de renforcer les capacités de défense des pays du continent, nous développons des partenariats dans les domaines militaire et militaro-technique. La Russie a conclu un accord de coopération militaro-technique avec plus de 40 États africains, auxquels nous fournissons un large éventail d’armes et d’équipements. Certaines de ces livraisons sont effectuées gratuitement afin de renforcer la sécurité et la souveraineté de ces États», précise le président russe.
Dans la lignée de ces accords, la Russie a notifié comme une urgence : «L’engagement de tous nos États à la formation d’un ordre mondial multipolaire juste et démocratique (…) a été réaffirmé» en insistant sur «la détermination commune à lutter contre le néocolonialisme et les sanctions illégitimes.»
Face
à la réciprocité des volontés de nombreux chefs d’Etat africains à
s’engager avec Moscou, le Kremlin a publié un document avec quelques
résolutions qui semblent cruciales. Dans ce sens, le texte annonce que
Moscou aidera les pays africains à «obtenir réparation pour les dégâts
économiques et humanitaires causés par les politiques coloniales
occidentales, y compris la restitution des biens culturels pillés.»
C’est là un point nouveau qui marque le changement de cap amorcé par les
pays africains dans leurs relations avec les différents gouvernements
occidentaux.
Dans l’optique de ce changement de paradigmes, le Kremlin affirme «qu’il est également question de passer systématiquement aux monnaies nationales, y compris le Rouble, dans les règlements financiers des transactions commerciales entre la Russie et l’Afrique». Ce qui est un coup porté notamment à la France qui continue de régenter la monnaie de plusieurs africains.