Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
Concernant les opportunités commerciales post-Brexit, le gouvernement britannique a raison de donner la priorité au renforcement de la relation unique avec le Maroc, qui remonte à près de 800 ans. C’est ce qu’affirme le député britannique, James Duddridge.
Dans une tribune publiée sur le site Politics Home, le député britannique et ancien ministre du Commerce, James Duddridge, met l’accent sur l’importance de renforcer davantage les liens commerciaux avec des pays africains, y compris le Maroc. « Nous avons des liens étroits avec de nombreuses nations à travers l’Afrique, c’est maintenant le moment de les consolider. Saisissons les opportunités et bénéficions-en tous« , soutient il, notant que l’Afrique deviendra une puissance économique prééminente avant la fin de ce siècle.
Selon le politicien britannique, aucune opportunité n’est aussi prometteuse qu’avec le Maroc, notant que le pays souhaite une relation plus étroite, une relation qui offrirait à l’économie britannique d’énormes avantages.
Il rappelle en ce sens que depuis plus de 800 ans, le Maroc et le Royaume-Uni ont tissé une association et une amitié de longue date. Les deux royaumes ont entretenu des relations commerciales formelles depuis la signature du premier traité commercial en 1721 à Fez. Trois siècles plus tard, lorsque le Royaume-Uni a quitté l’Union européenne en 2021, la signature d’un Accord d’Association Maroc-UK a vu le commerce bilatéral doubler en seulement 12 mois.
« Des premiers navires échangeant du sucre, des dattes ou des tissus, aux célèbres théières de Manchester qui ont voyagé à travers le Maroc au 19e siècle, le commerce a été un élément clé de cette relation chaleureuse« , souligne Duddridge.
Le Maroc est bien positionné, non seulement en raison de sa proximité avec le Royaume-Uni, mais aussi en tant que « porte d’entrée de l’Afrique », pour soutenir et faciliter le commerce, les affaires et les liens commerciaux entre le Royaume-Uni et l’Afrique, offrant à la fois proximité et accès privilégié au marché africain, ajoute le député.
Et de préciser: « Le Maroc est un partenaire commercial unique. Rien que dans le secteur des produits frais, il pratique une agriculture respectueuse de l’environnement et durable, et produit une variété de produits frais. Il dispose également d’une infrastructure commerciale remarquable« .
En effet, depuis la signature de l’accord d’association en 2021, le commerce total de biens et de services entre les deux pays a augmenté de 50%. En 2022, le Royaume-Uni et le Maroc ont réalisé environ 3,1 milliards de livres sterling de commerce bilatéral, et le Royaume-Uni utilise l’accord d’association avec le Maroc pour renforcer davantage ces échanges.
Le gouvernement britannique soutient également les entreprises britanniques pour tirer parti des opportunités importantes au Maroc, notamment grâce à 4,5 milliards de livres sterling de financement disponibles par l’intermédiaire de UK Export Finance, qui aide les entreprises britanniques à remporter des contrats d’exportation en proposant des conditions de financement attractives à leurs acheteurs, fait-il savoir, indiquant que cela offre de merveilleuses opportunités d’investissement au Maroc.
En outre, Duddridge met en évidence que l’amélioration et la mise à jour de l’accord d’association ouvrent de nouvelles perspectives de coopération en favorisant un partenariat stratégique plus vaste, diversifié et multidimensionnel, tant au niveau bilatéral qu’au niveau régional.
« La position stratégique du Maroc est essentielle pour envisager des partenariats commerciaux triangulaires potentiels et pour servir de porte d’entrée vers les marchés africains. En effet, Tanger Med, le plus grand hub de transbordement en Afrique et en Méditerranée, est relié à 40 ports en Afrique« , précise-t-il.
Pour l’ancien ministre britannique, l’accord peut et devrait être mis à jour et étendu pour englober les industries de services, y compris l’éducation et les soins de santé. Des négociations devraient être entamées en vue d’un accord de libre-échange complet, favorisant une augmentation des échanges de biens et de services, des investissements directs étrangers beaucoup plus importants et assurant une large libéralisation des tarifs sur une base mutuellement bénéfique.
« Un tel partenariat progressif offre d’énormes avantages pour réduire le coût de la vie au Royaume-Uni, ce qui est une question très sensible à l’heure actuelle. Le renforcement de ce partenariat commercial permettra à deux royaumes historiques de s’associer pour un gain mutuel considérable« , conclut Duddridge.