Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
Question posée en première page du quotidien 24 Heures à Dakar. « Le Premier ministre sénégalais, Amadou Ba, nommé samedi, sera entouré de 38 ministres dont huit femmes et huit jeunes, pointe le journal. La nouvelle équipe, “gouvernement de combat” a pour mission de travailler à “l’amélioration du pouvoir d’achat des ménages” et à “la stabilité des prix”. Ses défis concernent également “la sécurité”, “le logement”, “l’assainissement”, “l’éducation”, “la formation professionnelle et l’insertion”, tout cela “dans un Etat de droit”, a déclaré le nouveau chef du gouvernement. »
Redorer le blason de la coalition gouvernementale
Alors « va-t-il galoper ? » s’interroge 24 Heures. « L’ancien ministre des Affaires étrangères, à 61 ans, est chargé de donner une nouvelle allure à un pays presque au fond du gouffre. (…) Son espérance de vie à la primature est de toute façon limitée », affirme le journal. « Les sujets de mécontentements s’accumulent et sur le plan politique, Amadou Ba est attendu pour redorer le blason de la coalition présidentielle qui fait face à une opposition qui ne cesse de lui envoyer des mandales, notamment sur la question du troisième mandat et des libertés. »
En effet, pour WalfQuotidien, avec ce nouveau gouvernement, « Macky prépare 2024. (…) Il renforce son armature. (…) L’opposition s’est faite une religion sur les ambitions du président pour un troisième mandat. »
2024 : Macky Sall ou Amadou Ba ?
Pour le site d’information Seneweb, deux options pour la prochaine présidentielle : « Macky Sall est dans la logique d’un troisième mandat, mais Amadou Ba pourrait être une seconde option, avec un dauphinat pour 2024. La candidature du Président Sall étant incertaine, la carte Amadou est plausible. Macky est obligé d’envisager une seconde option au cas où sa candidature serait contrariée au dernier virage pour la présidentielle de février 2024 ».
Seneplus, autre site d’information hausse encore le ton : « Cette équipe est un casting de bretteurs qui se livrera au concours du propos le plus outrancier envers les opposants. Très bientôt, le doute ne sera plus permis sur la nature du “combat” de ce gouvernement. »
L’opposition prête à en découdre
En attendant, s’exclame Le Pays au Burkina Faso, « elle ne manque pas de grain à moudre cette opposition sénégalaise avec la situation économique post COVID-19 bien difficile, exacerbée par l’inflation induite de la guerre en Ukraine. Quand s’y ajoute la tentation d’un 3e mandat que l’on prête au président actuel, les sujets de mécontentement des Sénégalais ne manquent pas. Avec une opposition pugnace et ragaillardie au sortir des dernières législatives, Amadou Ba, le nouveau Premier ministre, et ses 38 mousquetaires de ministres, sont sur le gril. (…) Pour sûr, Ousmane Sonko et ses partisans se préparent à chauffer à blanc la rue sénégalaise, soit pour étouffer la tentation d’un 3e mandat chez Macky Sall soit pour empêcher le nouveau Premier ministre, son dauphin putatif, de réussir. L’un dans l’autre, Amadou Ba n’est pas parti pour une sinécure à la tête du gouvernement. »
De nombreux chefs d’Etat africains aux funérailles d’Elizabeth II
À la Une également, une flopée de chefs d’État africains aux funérailles de la reine Elizabeth II ce lundi… Parmi les quelque 2 000 invités, pointe Jeune Afrique, « le rwandais Paul Kagame, le congolais Denis Sassou Nguesso, le sénégalais Macky Sall – également président en exercice de l’Union africaine – et le comorien Azali Assoumani. Le gabonais Ali Bongo Ondimba (dont le pays a intégré fin juin le Commonwealth), le sud-africain Cyril Ramaphosa, le ghanéen Nana Akufo-Addo et William Ruto, tout juste élu à la tête du Kenya, se déplaceront également afin de rendre un dernier hommage à la reine, décédée le 8 septembre en Écosse à l’âge de 96 ans. Des rois ont par ailleurs été invités, relève encore Jeune Afrique, dont le souverain des Ashanti, Otumfuo Nana Osei Tutu II, et celui du Lesotho, Letsie III. Parmi les absents : Félix Tshisekedi, Alassane Ouattara, Patrice Talon, Ismaïl Omar Guelleh et Faustin-Archange Touadéra, qui, pour la plupart, se rendront directement à New York pour assister à l’Assemblée générale des Nations unies, dont les débats s’ouvrent le 20 septembre. Quant aux chefs d’État des transitions au Mali, en Guinée et au Tchad, il y a très peu de chances qu’ils fassent le voyage. »
Source : RFI