Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
Avec notre correspondante à Abidjan, Marine Jeannin
« T’es sur la lagune, tu prends ton verre, t’écoutes de la musique… En plus, il y a tous les bars où la musique est à fond. Il y a de l’ambiance, il y a plein de monde… »
« C’est un peu un petit village assez atypique, en plein milieu d’Abidjan, et il y a moyen de bien faire la fête dedans. Donc, comme j’aime faire la fête… »
Blockhaus est l’un des rares quartiers d’Abidjan où il fait toujours frais, au bord de la lagune Ebrié. Et comme il regorge de maquis ouverts tard la nuit, il est devenu une destination privilégiée pour les fêtards.
Nanguy Victor Pacôme, président des Jeunes de Blockhaus, en a bien conscience : « Blockhaus est devenu aujourd’hui un site touristique, à travers ses différents espaces gastronomiques. On s’est dit : pourquoi ne pas créer un concept qui va faire la promotion de la richesse du village ? »
Au menu du festival « Blockhaus est doux », pendant ces trois jours, des concerts et DJ sets, démonstrations de danses traditionnelles et concours culinaire… avec, pour objectif, de mettre en avant la culture des Atchans, connus aussi sous le nom d’Ébriés, un sous-groupe des Akans lagunaires.
Professeur de nouchi, un argot ivoirien, à l’Institut français, Junior Sapim est lui-même originaire de Blockhaus : « Nous sommes en train de disparaître parce que nous sommes entourés de très grands quartiers. Nous avons l’hôtel Ivoire, la présidence, le Plateau… La vie ici commence à être très mondaine et donc, le côté traditionnel est en train de disparaître. Il faudrait que les gens sachent que, ici, c’est un village. Il y a un chef du village, il y a des notables. À travers ce festival, il faudrait mettre en avant que, le peuple Atchan, malgré le fait que nous sommes en plein centre-ville, nous avons toujours gardé nos coutumes. »
Les organisateurs attendent, pour cette deuxième édition, 2 000 à 5 000 festivaliers.