• 23 novembre 2024

Côte d’Ivoire: le régulateur de la filière anacarde tente de rassurer sur les résultats du secteur

En Côte d’Ivoire, le Conseil du coton et de l’anacarde a tenté de relativiser ce 22 juin 2023 les résultats des derniers mois de cette filière dont le pays est le premier producteur mondial. « Nous avons des marchés émergents, la Chine qui a permis donc de maintenir la consommation à un niveau acceptable », assure un responsable.

En Côte d’Ivoire, le régulateur de la filière anacarde (ou noix de cajou)est monté au créneau, ce 22 juin 2023, pour relativiser la situation actuelle : premier producteur mondial du secteur, la Côte d’Ivoire subit les aléas du marché international, marqué par une baisse de la demande aux États-Unis et en Asie.

Résultat : ces derniers mois, plusieurs acteurs de la filière ont exprimé leurs inquiétudes face aux risques de faillite. Les producteurs ont dû vendre leurs noix de cajou bien en-dessous du prix officiel. Et hier, le Conseil du coton et de l’anacarde a tenu à rassurer les acteurs du domaine.

« Les offres en direction de la Côte d’Ivoire ont chuté de 30% »

Chiffres à l’appui, le Conseil du coton et de l’anacarde tient ainsi à relativiser la situation actuelle. Cette année, la production reste élevée :  1 102 000 tonnes d’anacardes.

D’après cette institution, une grosse partie de cette production – près de 750 000 tonnes d’anacardes – a pu être vendue au prix officiel entre février et avril. Ensuite, les producteurs ont été confrontés à une baisse importante de la demande.

Adama Coulibaly, le directeur du Conseil du coton et de l’anacarde, affirme : « Les offres en direction de la Côte d’Ivoire ont chuté de 30%. Et les clients proposent entre 900 et 1 050 dollars la tonne. Cela fait une baisse d’à peu près 30%. C’est là que les problèmes ont commencé. Mais nous avons des marchés émergents : la Chine qui a permis donc de maintenir la consommation à un niveau acceptable. »

Près de 100 000 tonnes d’anacardes sont encore entre les mains des producteurs, précise Adama Coulibaly. « Il veut minimiser l’ampleur des difficultés », affirme un producteur qui souligne que les cultivateurs des zones reculées vendent leurs récoltes trois fois moins chères que le prix officiel. Seul point de consensus : « Les ventes groupées organisées par l’État ont permis de sauver une bonne partie de la campagne », explique un autre paysan.

Les usines de transformation locale, qui traversent aussi des difficultés, plaident pour un mécanisme de stabilisation des prix, avec des ventes anticipées, à l’image de la filière cacao.

RFI

admin

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