Covid-19: Le Maroc parmi cinq pays africains ayant atteint l’objectif mondial de vaccination (ONU)
La réception, le 22 mai 2023 à Rabat, du ministre des Affaires
étrangères ukrainien, Dmytro Kouleba, ne passe visiblement pas en
Russie. Le lendemain, l’ambassadeur du Maroc à Moscou, Lotfi Bouchaara, a
reçu une convocation qui ne dit juste pas son nom de la part du
ministère des Affaires étrangères du pays eurasiatique. L’occasion pour
lui d’avoir des échanges au sujet notamment de la question du Sahara
marocain avec le numéro 2 de la diplomatie russe, Sergueï Verchinine.
Selon différents observateurs joints par nos soins, il s’agirait
là d’un “chantage flagrant” à l’endroit du Maroc, du fait de sa prise de
position exprimée par son ministre des Affaires étrangères, Nasser
Bourita, à l’issue de ses entretiens avec M. Kouleba en faveur de
“l’intégrité territoriale et la souveraineté des pays”, y compris ceux
de l’Ukraine; ce qui revient automatiquement à remettre en cause le
fondement même de la soi-disant “opération militaire spéciale” lancée
fin février 2022 par le pouvoir russe sur le territoire ukrainien.
Dans le même sens, M. Bourita avait également indiqué que “le
Maroc est concerné par cette guerre car, premièrement, elle nuit à la
sécurité et à la stabilité régionales, et deuxièmement à cause de ses
répercussions et conséquences économiques sur de nombreux pays, dont le
Royaume”. Il avait toutefois insisté sur la neutralité de la partie
marocaine, qui “entretient de bonnes relations avec la Russie et
l’Ukraine et promeut une solution pacifique à ce conflit», sans donc que
la pilule puisse passer du côté du Kremlin.
De toute façon, le Maroc ne semble plus être dans les bonnes
grâces de la Russie depuis que l’ennemi étasunien honni avait reconnu,
en décembre 2020, la souveraineté du Royaume sur son Sahara; ce qui
avait conduit quelques mois plus tard, en juin 2021, le gouvernement
russe à appeler pour la première fois à la tenue d’un pseudo référendum
d’autodétermination dans les provinces du Sud.
Au même égard, la Russie avait fait reporter sine die, avant finalement de l’annuler tout bonnement, le Forum de coopération russo-arabe initialement prévu en octobre 2021 à Marrakech. De son côté, le Maroc avait pourtant tout fait pour maintenir une relation au minimum cordiale, allant jusqu’à acter en mars 2016, au cours de la visite historique effectuée par le roi Mohammed VI à Moscou, un partenariat stratégique approfondi. Mais la Russie ne semble donc pas entendre les choses de la même oreille.
Source : Maroc-Hebdo